A L EPIPHANIE POURQUOI TIRE T ON LES ROIS ?

L'Épiphanie célèbre la visite des mages à l'enfant Jésus, le Messie dans le monde.

En France et en Belgique, puisque ce jour n'est pas férié, elle est célébrée le deuxième dimanche suivant Noël.

Cette fête célèbre la visite de l'enfant Jésus par les mages, relatée dans l'Évangile selon Matthieu. Bien que la Bible ne donne pas leur nombre et ne parle que de savants venus d'Orient, ils sont couramment appelés les trois Rois mages et nommés respectivement : Gaspard, Melchior et Balthazar.

Dans certains pays, la célébration liturgique de la fête est reportée à un dimanche, en vertu d'un indult papal. Il s'agit de permettre aux gens de célébrer la fête dans les cas où ils doivent travailler le 6 janvier si ce jour n'est pas férié. Ainsi, en France et en Belgique, cette fête est célébrée le deuxième dimanche après Noël. En Espagne, la célébration de l'Épiphanie est particulièrement importante, le jour en effet est férié.

 

Tradition de tirer les Rois[modifier]

La tradition veut que l'Épiphanie soit l'occasion de « tirer les rois » : une figurine est cachée dans une pâtisserie et la personne qui obtient cette fève devient le roi de la journée. Cette pratique trouverait son origine dans les Saturnales de la Rome antique.

En France, depuis le XIVe siècle, on mange la galette des Rois à l'occasion de cette fête. La tradition veut que l'on partage la galette en autant de parts que de convives, plus une. Cette dernière, appelée « part du Bon Dieu », « part de la Vierge » ou « part du pauvre », était destinée au premier pauvre qui se présenterait au logis.

Un usage moderne veut aussi que la traditionnelle fève soit accompagnée ou remplacée par un petit sujet caché à l'intérieur de la pâte de la galette des Rois. La personne ayant dans sa part la fève sera symboliquement couronnée roi ou reine et devra offrir la prochaine galette ; quant à celui qui a le sujet, il devra offrir la boisson (mousseux, muscat, ou champagne selon la bourse... ).

Gabriel Metsu, La Fête des Rois ou Le Roi boit, v. 1650-1655, (Alte Pinakothek, Munich). – La Fête des Rois aux Pays-Bas septentrionaux au XVIIe siècle.

Lorsqu'il y a des enfants, l'un d'entre eux – en général le plus jeune – doit se placer sous la table et, tandis que la personne qui fait le service choisit un morceau, l'enfant désigne le destinataire de cette portion.

Des variantes se sont développées. Certaines familles s'arrangent pour que la fève ou la figurine revienne à un des plus jeunes enfants. Il est couronné roi ou reine. Il choisit alors son roi ou sa reine qui est souvent sa mère ou son père. Fréquemment, les « Rois » sont tirés plusieurs fois au cours de la période.

Dans le sud-ouest de la France, traditionnellement, on ne prépare pas une galette, mais un gâteau des rois qui est une brioche en forme de couronne, que l'on nomme « coque » et qui est couverte de sucre granulé. Dans le sud-est, cette même couronne est, en plus du sucre, garnie et couverte de fruits confits. Un santon (généralement santon-puce) tend à remplacer la fève. Cette « couronne des Rois » est toujours très présente mais se fait souvent concurrencer par la galette, moins chère (les fruits confits sont coûteux) mais aussi de fabrication et conservation (voire de manipulation !) plus facile.

On trouve des coutumes similaires en Espagne, au Portugal (Bolo Rei) et dans les pays d'Amérique latine. Le Día de los Reyes Magos y est souvent un jour férié et les enfants y reçoivent leurs cadeaux plutôt qu'à Noël.

Les artisans boulangers-pâtissiers offrent tous les ans la galette de l'Élysée. Cette galette ne contient pas de fève de façon à ce que le président de la République ne puisse pas être couronné. Cette tradition remonte à l'année 1975, date à laquelle fut offerte à Valéry Giscard d'Estaing une galette géante d'un mètre de diamètre[4].

En Belgique et aux Pays-Bas : on mange également une galette à la pâte d’amande. Le plus jeune se cache sous la table pour désigner les parts et le roi du jour choisit sa reine. Pendant la journée les enfants parcourent les rues en chantant la chanson de l’étoile et font du porte à porte pour recevoir des mandarines et des bonbons. Cette coutume tend à disparaître en Belgique. Dans les campagnes flamandes cela se fait encore. Notons au passage qu’en Wallonie, c’est à ce moment qu’on commence la préparation du Carnaval.

La tradition de tirer les Rois existe aussi dans le sud des États-Unis, sous le nom de king cake. Ceux-ci sont mangés pendant toute la période qui va de l'Épiphanie jusqu'au carnaval de mardi gras. La fête a lieu le 6 janvier.

En Grèce et à Chypre, la galette « des rois » est interprétée comme galette « de saint Basile ». Le nom « Basile » signifie en effet « roi » en grec. On tire donc les rois le 1er janvier, jour anniversaire de la mort de saint Basile de Césarée et jour de la fête du saint. Les jeunes enfants aiment tirer les rois, c'est un moyen pour eux de réussite.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :